
Reliques politiques
À toutes les époques, sans doute, et dans les sociétés les plus 
diverses, les hommes ont conservé des « restes » du passé, qui sont la 
trace de personnages ou de moments disparus dont ils veulent conserver 
le souvenir. Elles renvoient à un passé dont elles assurent en même 
temps une présence. Ces reliques connaissent différents sorts : les unes
 sont vénérées avec continuité, d’autres sont oubliées, voire effacées 
et peuvent ressurgir ultérieurement.  En Occident, la conservation et la
 vénération des reliques ont connu leur manifestation la plus évidente 
dans le domaine religieux, favorisée par la certitude qu’il existe un 
lien mystique entre les vivants et les morts.  Mais les pouvoirs civils 
ont également eu à cœur de légitimer leur pouvoir par la conservation de
 reliques. Les intentions religieuses et politiques s’entremêlent alors.
  Dans une démarche comparatiste, partant de l’objet relique proprement 
dit, l’ouvrage examine comment la fabrication, la protection, la 
vénération et la transmission, parfois la captation ou la destruction 
des reliques, voire l’établissement d’anti-reliques ont pu être l’objet 
d’ententes ou de conflits entre pouvoirs publics et autorités 
religieuses. Ces pratiques ne sont pas révolues. Même dans les sociétés 
contemporaines sécularisées, qui se disent rationalistes, les reliques 
revêtent une réelle importance pour ceux qui les détiennent.
Avec le soutien de l'université de Poitiers.
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