
Aux marges de l'hérésie
Inventions, formes et usages polémiques de l'accusation d'hérésie au Moyen Âge
Si l'histoire traditionnelle de l'hérésie au Moyen Âge s'est longtemps confondue avec celle des exclus de la société, l'approche récente se focalise davantage sur les diverses autorités qui, au cœur du pouvoir, élaborèrent la norme religieuse : l'hérésie n'existe que parce que l'orthodoxie en a d'abord décidé. Il reste que, loin de se présenter comme une essence immuable, elle s'impose tout au long du Moyen Âge comme un concept et une qualification d'une très grande plasticité. L'extension progressive du domaine de l'hérésie à de nombreuses formes de dissidence finit par lui assurer le statut d'un crime englobant.
Cette enquête collective repose sur la conviction que c'est encore en se situant aux marges de l'hérésie, au contact d'activités répréhensibles voisines, telles que l'usure, la sorcellerie ou encore la rébellion politique, que l'on peut le mieux saisir les principes et les mécanismes de la fabrique de l'hérésie.
Avec le soutien du laboratoire TEMPORA de l'université Rennes 2, du GIS Hépos (Hérésie, Pouvoirs et Sociétés - Antiquité, Moyen âge, époque moderne) et du CERHIO de l'université Rennes 2
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