Praeterita
Esquisses de scènes et de pensées de ma vie passée peut-être dignes de mémoire
Praeterita c’est l’autobiographie du grand écrivain anglais John Ruskin, que Proust disait connaître par cœur et qu’il avait d’ailleurs commencé à traduire en 1908, avant de partir À la recherche du temps perdu. Mais ce n’est pas seulement parce qu’il a inspiré Proust que ce texte de Ruskin — dont il n’existait qu’une traduction datant de 1911, très incomplète et pas toujours très exacte — mérite d’être lu aujourd’hui. C’est aussi parce que, comme l’écrivit Virginia Woolf, ce livre « contient, comme dans une cuillerée de thé, l’essence même de ces eaux dont jaillissaient les sources de son génie et que jamais une autobiographie ne nous laissa pénétrer dans l’intimité de l’expérience de son auteur avec plus de générosité ». C’est enfin, parce que, s’inscrivant dans la grande tradition littéraire européenne de l’écriture de soi, à côté de Montaigne, Goethe, Rousseau ou Sartre, Ruskin fait de sa dernière œuvre un passionnant récit de formation. Ce récit raconte comment, en dépit de tous les déterminismes historiques, sociaux, familiaux, religieux, qui pesaient sur lui, s’est accomplie sa vocation d’écrivain pédagogue de la beauté. Il raconte comment il est devenu cet optical thinker qui ouvre la voie à toute la modernité artistique.
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