Les disputes et la conversion religieuse de l’Antiquité au XVIIe siècle
Au début du XVIIe siècle, un polémiste averti lançait à son auditoire, mi-protestant mi-catholique, cette sentence lapidaire : « Aujourd’huy, les disputes se réduisent à disputer comment il faut disputer. » Pour notre controversiste désabusé, dans ces rencontres entre théologiens, les moyens mangeaient la fin, les débats s’éternisant dans d’interminables disputes sur les conditions de la dispute. C’est de cette remarque – récurrente – qu’ont germé l’idée de ce livre et la volonté d’élargir le questionnement à des époques plus anciennes : à quoi bon ces rencontres répétées entre théologiens quand la conversion de l’adversaire semble si rarement le fruit des débats ? À nos yeux, l’amer constat que dresse ce théologien – des rencontres interreligieuses infécondes – n’est pas à attribuer à une quelconque myopie. Ce qu’il pointe est plus profond, plus essentiel. Il signale des enjeux alternatifs, il met sur la piste d’autres fonctions, moins évidentes ou moins assumées, des disputes interreligieuses. De ces grands débats, qui pensait vraiment sortir gagnant ? qui pouvait sérieusement se dire convaincu ? À partir de là, que recherchaient les acteurs de ces multiples scènes sans issue ?
Avec le soutien de l’ANR POCRAM de l’université de Paris-Est Créteil Val de Marne
Histoire, Histoire longue durée, Histoire religieuse, Religion et société, Sciences humaines et sociales
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