Un service pour quel public ?
Postes et télécommunications dans l'Algérie colonisée (1830-1939)
Derrière les fils et les poteaux qui dessinent un réseau toujours plus maillé, de la prise d’Alger en 1830 à la Seconde Guerre mondiale, l’administration des postes, télégraphes et téléphones (PTT) forme un monde du travail contrasté. Sur les routes et le long des lignes, la constellation des facteurs, ouvriers et surveillants est alors plus masculine et plus algérienne que l’intérieur des bureaux de poste et des centraux téléphoniques, presque exclusivement européens et nettement féminisés. Au contact, les PTT entendent favoriser la rencontre d’une frange réduite de la population avec l’écrit, l’argent et une certaine forme de modernité technique, mais tardent à considérer les Algériens comme des usagers potentiels.
Moyen d’exercice de la souveraineté mais aussi service public, l’administration des PTT est tout à la fois un instrument de contrôle du territoire, le vecteur d’une domination bureaucratique et une institution de proximité. Résolument du côté des pratiques et des acteurs, cet ouvrage contribue à renouveler la manière d’appréhender l’État en situation coloniale. Il saisit l’institution dans son épaisseur sociale pour révéler les mécanismes de l’interaction et de la domination coloniales.
Avec le soutien du comité pour l'histoire de La Poste
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