Marie Bashkirtseff
Un portrait sans retouches
Lectrice du Journal de Marie Bashkirtseff, comme tant d’autres depuis Maurice Barrès jusqu’à Simone de Beauvoir, Colette Cosnier avait noté des détails qui trahissaient une manipulation du texte. Remontant aux sources, elle découvre dans les cahiers manuscrits déposés à la Bibliothèque nationale des passages entiers supprimés par la famille et de trop zélés admirateurs qui avaient falsifié la réalité d’un personnage qui apparaît infiniment plus intéressant dans sa vérité.
Morte à 25 ans, en 1884, Marie Bashkirtseff ne fut pas que la jeune mondaine égocentrique dont on a voulu nous imposer l’image, mais une femme lucide, qui découvre les problèmes posés par la condition féminine à une époque où être femme c’est n’être rien. Et certainement pas le grand peintre qu’elle ambitionnait d’être, en un temps où le domaine de la création artistique reste quasi inaccessible aux femmes.
D’une lecture passionnante, écrit dans un rythme vif, le texte de Colette Cosnier apportait, quand il fut publié en 1984, une véritable révélation sur un personnage attachant et d’une surprenante modernité. C’est ce « portrait sans retouches », qui, selon l’historienne Michelle Perrot, « demeure à ce jour la meilleure, voire la seule biographie véritable de Marie Bashkirtseff », que les Presses universitaires de Rennes donnent à redécouvrir aujourd’hui.
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Préface de Michelle Perrot
Note sur cette réédition par André Hélard
Avant-propos de Colette Cosnier
- Chapitre I « Je n’ai pas eu d’enfance » Journal, 24 octobre 1876
- Chapitre II « Le surprenant mais stupide Émile d’Audiffret… » Journal, 22 juin 1875
- Chapitre III « Un mariage manqué est une tache sur la réputation d’une jeune fille » Journal, 26 mai 1876
- Chapitre IV « Que suis-je ? Rien. Que veux-je être ? Tout » Journal, 3 juillet 1876
- Chapitre V « J’ai besoin de mon père » Journal, 14 août 1876
- Chapitre VI « C’est bel et bien moi qui lui fais la cour » Journal, 15 février 1877
- Chapitre VII « Devenir un peintre célèbre… » Journal, 23 février 1878
- Chapitre VIII « Plus qu’un frère et moins qu’un amant… » Journal, 28 janvier 1878
- Chapitre IX « Déplacée, et inutile, et absurde… » Journal, 16 novembre 1879
- Chapitre X « Ne pas songer à autre chose qu’à ma peinture » Journal, 24 mars 1880
- Chapitre XI « Je vais au Droit des Femmes » Journal, 16 février 1881
- Chapitre XII « Ni rester ni partir ne me valent rien » Journal, 15 mai 1881
- Chapitre XIII « Je suis rentrée émerveillée de la rue » Journal, 7 août 1882
- Chapitre XIV « C’est un homme très fort que M. Bashkirtseff » Journal, 3 mai 1884
- Chapitre XV « Ah ! Je vous l’avais bien dit que je devais mourir » Journal, 28 décembre 1882
- Chapitre XVI « Quoi que je devienne, je lègue mon journal au public » Journal, 19 avril 1876
- Auteur(s)keyboard_arrow_down
Colette Cosnier a enseigné à l’université Rennes 2 et à l’université du Maine. Elle a consacré l’essentiel de ses recherches aux femmes du xixe siècle. Elle a publié aux PUR Les Dames de Femina (2009) et Histoires de saintes, parcours de femmes (2017).
- Fiche techniquekeyboard_arrow_downNb de pages : 312Largeur (cm) : 14Hauteur (cm) : 20.5Tags : Journal intime, Condition féminine, Censure, Femme, Peintre, Russie, Phtisie, Biographie
- Introduction, table des matières, 4e de couverture et autres documentskeyboard_arrow_down