Les gauches et l'international au XXe siècle
L’internationalisme est au cœur de l’identité de la gauche depuis sa naissance autour de 1789. Héritages du XIXe siècle, la solidarité et l’entraide constituent des valeurs centrales de cette famille politique en dépit de toutes les limites constatées dans les pratiques de ses différents acteurs politiques, syndicaux et associatifs. Ces engagements au-delà de la nation et de l’État ne disparaissent pas avec la Deuxième Internationale (1889-1914), qui échoue à prévenir le déclenchement de la Première Guerre mondiale. À partir de la Révolution bolchevique, tournant majeur de cette histoire, communistes, socialistes, gauches libérales et alternatives consacrent une partie de leur énergie à construire des réseaux transnationaux entretenant souvent de fortes rivalités les uns avec les autres. Des élites partisanes et syndicales aux simples militants, l’international constitue une ressource clé pour ces acteurs engagés dans des luttes à toutes les échelles du politique, du local au global. Ce dossier de Parlement[s] veut mettre en lumière la variété et la complexité des internationalismes de gauche face aux grands défis du XXe siècle. Il montre les circulations de pratiques, d’imaginaires et d’acteurs, du simple militant au responsable de haut niveau en passant par le « professionnel de l’international », qui contribuent ainsi, chacun à leur manière, aux recompositions multiples de leurs réseaux et de leurs cultures politiques au cours de la période.
Parlement(s), revue d'histoire politique - N° 40
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