Procès politiques : tribune ou tremplin pour l'opposition ?
France, XIXe - XXe siècles
Procès politique ! Ce qualificatif dénonce l’instrumentalisation par le pouvoir en place d’une institution judiciaire et d’une magistrature à ses ordres, peu respectueuse des droits des accusés. Ce détournement des mécanismes de la justice a été déjà étudié, mais cet ouvrage inverse le regard pour analyser le jeu des opposants politiques : comment les accusés parviennent-ils à médiatiser le procès jusqu’à retourner la manipulation et à en récupérer des bénéfices dans l’opinion pour structurer leurs forces ?
Il se concentre sur une séquence historique et un espace : les deux siècles de la France contemporaine depuis la Restauration de 1815. Le recours à une justice d’exception, loin d’être l’apanage des régimes les plus autoritaires, est également utilisé par les Républiques confrontées à des crises et des contestations.
La politisation des procès ne se fait donc pas à sens unique. Des opposants ont su saisir le prétoire comme une tribune, et la mobilisation de leurs partisans et de la presse comme un tremplin afin d’héroïser leurs victimes et se rassembler. Discours, caricatures, articles de presse, ou encore réseaux sociaux médiatisent les procès politiques au profit des oppositions comme en témoigne, à Riom en 1942, le réquisitoire de Léon Blum contre le régime de Vichy passé à la postérité.
Avec le soutien de l’université d’Orléans.
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