Représentations de l’Allemagne chez d’anciens concentrationnaires en France
1945-1969
Les crimes nazis ont terni durablement l’image de l’Allemagne à l’étranger. Outre les souvenirs des privations et restrictions subies sous l’Occupation, la mémoire des rafles, des exécutions et des déportations reste vive après la Libération. La découverte de l’univers concentrationnaire en 1945 amplifie ces représentations négatives dans l’opinion publique. Mais que pensent les survivants libérés à Auschwitz, Buchenwald ou Ravensbrück de l’Allemagne et des Allemands ? Ont-ils un regard particulier sur les voisins d’outre-Rhin, différent de leurs compatriotes ? Font-ils une différence entre Allemands et nazis ?
Quelques années plus tard, l’éclatement de la guerre froide et la création de deux États allemands modifient la cartographie politique mais aussi mentale du pays voisin dans laquelle s’insèrent les représentations du passé. La RDA et la RFA sont ainsi mesurées à l’aune de l’Allemagne nazie. Par ailleurs, les rescapés observent les attitudes des deux États vis-à-vis du passé nazi et de ses séquelles, tout en étant vigilants face à tout signe pouvant indiquer un retour du nazisme. Le rapprochement politique et sociétal avec la République fédérale met les survivants face à un nouveau défi : comment transmettre à la jeune génération née après la guerre la mémoire des crimes nazis sans pour autant entraver le rapprochement, voire la réconciliation avec la RFA ?
Avec le soutien de Nantes Université
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