La logique du non-consentement
Sa genèse, son affirmation sous l'Occupation
Anne Verdet analyse en sociologue à travers de nombreux entretiens cette attitude fondamentale de bien des gens sous l'Occupation, celle du non-consentement, qu'il soit symbolique ou matériel, passif ou actif. Elle a choisi l'exemple du Lot, département rural alors replié sur lui-même, d'une pauvreté endémique, au dépeuplement ancien aggravé par la guerre de 14. Une réaction forte s'y imposa, au service de la Résistance qui put se développer, quoiqu'il en coû;te.
Avec le soutien de l'université d'Orléans.
Sciences humaines et sociales.
- Sommairekeyboard_arrow_down
Un paradigme et un terrain
- Non-consentir
- La France des paysans
- Physionomie d'un territoire
- Méthodologie
- Le Lot et la guerre, chronologie des événements
Un univers du non-consentement
- Ses couleurs
- Ses acteurs remarquables
- Un village non-consentant
- Des pratiques : l'échelle du risque
- Un non-consentement passif
- Un non-consentement actif
Conclusion : agir ensemble
- Auteur(s)keyboard_arrow_down
Anne Verdet est maître de conférences en sociologie à l'université d'Orléans. Elle travaille sur le monde rural, l'histoire et la sociologie de l'éducation, ou plus largement les modes de vie. Elle a déjà publié un livre sur un des villages évoqués ici.
- Revue(s) de pressekeyboard_arrow_down
«Se réclamant des travaux de Pierre Laborie, analyste subtil des ambivalences et de la complexité d'une période, Anne Verdet nous propose un essai consacré aux comportements ruraux sous l'Occupation. […] Le choix d'une sociologie compréhensive est ici affiché : il s'agit d'aborder la société par le point de vue des individus, en remontant des témoignages aux pratiques et aux univers symboliques. […] à travers la multitude d'exemples fournis par une approche micro-historique, le non-consentement apparaît comme facteur de restauration de l'estime de soi et du groupe. La catégorie du non-consentement serait donc une fructueuse piste de renouvellement de l'étude des attitudes de la France occupée. »
Jacques Cantier, Les Cahiers de Framespa, 21 | 2016 : framespa.revues.org
«Celles et ceux qui s'intéressent à la Résistance et aux maquis ruraux «vus d'en bas», restituant aux humbles la plénitude de leurs actes et une gloire discrète, gagneront beaucoup à lire La logique du non-consentement d'Anne Verdet. La recherche est rigoureusement problématisée, autour notamment de la pensée de Georg Simmel, attentive aux faits minuscules constitutifs de la vie. L'auteur a choisi son terrain, le département du Lot, un secteur rural, et articule ses argumentations, fondées sur un substrat théorique robuste et des enquêtes approfondies, autour de la notion de «non-consentement» introduite par le grand historien de la Résistance Pierre Laborie.’
Gérard Monédiaire, Les amis du Musée de la Résistance de Limoges, Bulletin n°98-Année 2015
«Ce livre est une très belle enquête d'anthropologie historique qui met à mal les schémas dominants - et paresseux - à l'aide desquels on dépeint couramment la période de l'Occupation [...] En filigrane de cette recherche, s'inscrit la conviction que "dans l'histoire de la Résistance, une grande part d'implicite demeure." [...] En prêtant attention aux actes d'assistance, mais aussi à la dimension symbolique de la solidarité manifestée par la population, Anne Verdet éclaire la nébuleuse du non-consentement et cerne des "identités territoriales" exacerbées par un contexte hostile [...] Rarement, les "formes élémentaires de désapprobation" (Pierre Laborie) ont été aussi nettement déchiffrées.»
Laurent Douzou, Revue historique, n°676, 2015/4
«[...] cet ouvrage de sociologie peut surprendre l'enseignant d'histoire-géographie, peu habitué à une énonciation à la première personne. Mais le livre d'Anne Verdet donne de la chair à ce non-consentement en rappelant que dans le Lot des femmes et des hommes ont fait ce qu'ils «croyaient devoir faire, ce qu'ils pouvaient, avaient envie de faire aussi, refusant de voir des droits élémentaires bafoués». Ces témoins, souvent nonagénaires, ont pressé l'auteur d'écrire un livre sur leurs histoires. Cet ouvrage leur rend hommage et fait retentir leurs voix. Anne Verdet ne les a pas trahis. Qu'ils en soient convaincus.»
Yohann Chanoir, Historiens et Géographes, version en ligne, février 2016
- Fiche techniquekeyboard_arrow_downNb de pages : 238