Donner la parole aux « sans-voix » ?
Construction sociale et mise en discours d’un problème public
Ferron Benjamin (sous la direction), Oger Claire (sous la direction), Née Émilie (sous la direction)
Les sciences sociales se sont largement attachées ces dernières années à analyser le silence des « sans-voix ». Or, elles montrent précisément que ces derniers sont bien mal nommés, au sens où leur parole, souvent considérée comme négligeable, voire discréditée, n’en a pas moins d’existence ni de vigueur.
Paysans, ouvriers, précaires, travailleurs informels, colonisés, exilés, soldats, prostitués, enfants malades, jeunes de quartiers populaires : s’ils occupent des positions dominées dans les rapports sociaux de classe, de genre, de nationalité ou de génération, les groupes invités à s’exprimer dans les dispositifs étudiés au fil des contributions de cet ouvrage sont aussi généralement constitués comme collectifs par ceux-là même qui leur adressent cette offre de prise de parole.
Ce livre se concentre ainsi sur le travail politique de ces entreprises de réhabilitation symbolique et sur leurs acteurs. Ceux-ci contribuent non seulement à donner un sens à ces dispositifs, mais aussi à provoquer, configurer et encadrer les discours qui y sont tenus : ainsi, militants, artistes et professionnels de la culture, personnels administratifs et politiques, chercheurs, travailleurs et patients du secteur médico-social, journalistes participent-ils à la reconfiguration des règles du jeu politique.
Avec le soutien de la Comue Paris-Est Sup
- Sommairekeyboard_arrow_down
- Auteur(s)keyboard_arrow_down
- Fiche techniquekeyboard_arrow_down
- Introduction, table des matières, 4e de couverture et autres documentskeyboard_arrow_down