Les usages sociaux de l'insulte
Pratiques et subversions
Cromer Sylvie (dir.), Descamps David (sous la direction), Foudi Agathe (sous la direction), Passard Cédric (sous la direction)
Mode d’expression sanctionné par la loi, l’insulte demeure un fait social élémentaire dans l’ensemble des sphères d’activité, depuis les cours de récréation jusque dans le domaine professionnel, des halls d’immeubles aux tribunes sportives, de l’univers familial au monde universitaire, dans la vie intime comme dans l’espace public. Pourtant, si l’insulte a été au cœur de travaux de linguistes, elle a été moins étudiée comme pratique sociale et comme expérience vécue. Centré sur l’analyse de ses usages sociaux, ce volume vise à combler ce manque en apportant d’autres regards sur l’insulte au-delà de ses seules dimensions langagières. À travers l’insulte se jouent en effet des questions fondamentales sur le fonctionnement des groupes sociaux, leur système de normes et de valeurs, leur organisation et leur hiérarchie, ainsi que sur les formes de déviance et les modes de contrôle social.
À partir de grilles théoriques plurielles et sur la base d’enquêtes empiriques (quantitatives et/ou qualitatives), l’ouvrage examine en particulier la manière dont les usages sociaux de l’insulte participent à la consolidation de rapports de pouvoir ou à leur subversion. Portant sur des terrains variés (famille, travail, armée, sport, école, etc.), il étudie les logiques et les stratégies du recours à l’insulte, ses modes de justification, mais aussi les différentes modalités de sa réception et la diversité de ses effets. Il permet ainsi de saisir les articulations complexes entre la violence verbale et d’autres formes de violence.
Avec le soutien du CERAPS (UMR 8026) et de Sciences Po Lille.
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