L’espionne de la Seconde Guerre mondiale
Pratiques et représentations d’une « masculinisation » de la femme
Dans une volonté de « mettre le feu à l'Europe », les services secrets ouvrent leurs rangs aux femmes pendant la Seconde Guerre mondiale. Loin du modèle de l'espionne courtisane et séductrice, ces femmes suivent un entraînement martial rigoureux et effectuent des missions de surveillance dans un cadre clandestin. En s'engageant au plus près des affrontements, ces agentes déstabilisent les frontières du genre, suscitant tour à tour inquiétudes et fantasmes.
Ces femmes qui s'affranchissent des attendus de la fémininité constituent une occasion privilégiée d'observer les reconfigurations de genre dans les mondes militaires. Cet ouvrage s'attache à relire l'histoire des espionnes au prisme du masculin pour comprendre les interactions, les résistances ou les réassignations de genre qui se jouent dans leur quotidien et leurs représentations. En confrontant « égo-documents », sources administratives et productions culturelles, cet ouvrage s'intéresse donc aux pratiques et aux discours qui fabriquent une figure, celle de la virago, pour écrire une nouvelle histoire des masculinités féminines.
Histoire contemporaine
- Sommairekeyboard_arrow_down
Préface de Elissa Mailänder
Questionner l'expérience des agences de renseignement : une initiation à la masculinité ?
- L’entraînement militaire : un apprentissage de l’ethos masculin ?
- Loisirs et pratiques quotidiennes en contexte militaire
- Étudier les expériences de terrain : du cadre légal à la pratique
Questionner une processus mémoriel : enjeux et négociations de la virago dans la mémoire des agents de renseignement
- Médiatiser la figure de l’espionne : produire un récit de guerre ?
- L’émergence d’une mémoire officielle : négocier le genre dans les discours institutionnels
Se représenter « l'espionne » de la Seconde Guerre mondiale : une surcharge de discours sexués pour penser la virago
- Le trope de l’agente lesbienne : déviance et homosexualité
- Condamner une figure à la sexualité débridée : le procès de Mathilde Carré
- Fantasme et objectivation de l’espionne : une « re-féminisation » de la femme masculine ou culte viragophile ?
- Auteur(s)keyboard_arrow_down
Louise Francezon a soutenu en 2021 un mémoire de master 2 à Sciences Po Paris, sous la direction d'Elissa Mailänder (Centre d'Histoire de Sciences Po), pour lequel elle a obtenu le prix 2022 de l'association Mnémosyne pour le développement de l'histoire des femmes et du genre.
- Fiche techniquekeyboard_arrow_downNb de pages : 376Largeur (cm) : 14Hauteur (cm) : 20.5Tags : espionne;Seconde Guerre mondiale;histoire du genre;masculinité;histoire des représentations
- Introduction, table des matières, 4e de couverture et autres documentskeyboard_arrow_downTéléchargement :