Transparences du passé
Les théâtres de la catastrophe (XVIe-XVIIe siècles/XXe-XXIe siècles)
Comment le théâtre a-t-il fait en France après les guerres de Religion qui ont ensanglanté le XVIe siècle? Comment s’est-il emparé de la violence inscrite dans la mémoire du chaos juste passé? Par quels effets frappants saisit-il le public ? Par quels détours le raisonne-t-il ?
Massacres, guerres civiles anglaises, premiers génocides indiens, débuts de l’esclavage : la première modernité a consacré une part importante de son théâtre à représenter ces moments d’une extrême violence. La tragédie cherche alors des causes au chaos et des formes pour leurs mises en scène. Qu’elle en rejoue l’événement violent dans les pièces d’actualité ou qu’elle choisisse de le figurer dans des fictions lointaines, elle réfléchit une Histoire dont l’origine est le sang.
Christian Biet a défendu ce théâtre contre une histoire littéraire trop souvent oublieuse et cantonnée à la tragédie régulière classique. Il l’a édité, commenté, fait jouer. Dans cet ouvrage crucial, fruit de vingt années de recherche, il montre à partir de cas et de pièces, l’actualité de ce corpus pour un public du XXIe siècle. Car ce théâtre fonctionne pour nous à la manière d’un miroir sans tain, les revenants des catastrophes lointaines révèlent comme en transparence notre temps contemporain de l’après-catastrophe.
Avec le soutien du labex Les passés dans le présent ANR-11-LABX-0026-01, de l’Unité de recherche HAR (Histoire des arts et des représentations), de l’université Paris Nanterre, et de l’UMR 5317 – IHRIM (Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités).
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