Du marché aux communs

Cet ouvrage poursuit un double objectif. Tout d’abord, il décrypte les fondements de notre vie numérique collaborative. Il explique le succès des plateformes marchandes (les GAFAM, Uber, AirBnB, BlaBlaCar…), leurs recettes pour monter un modèle d’affaires réussi, fondé sur les contributions et le travail de la « multitude ». Il analyse également les raisons qui nous conduisent à proposer nos services sur les plateformes, à contribuer et à déposer des contenus dans les réseaux sociaux ou à participer à la construction de biens communs numériques. Et il fait le bilan de ce qu’apporte cette « vie numérique » : à la fois une capacité d’agir nouvelle pour les individus, mais aussi un pouvoir exorbitant pour les plateformes, qui « traduisent nos comportements en données » en étendant en permanence « le domaine du marché ».

Mais face à ce marché qui stimule nos comportements égoïstes, l’ouvrage propose ensuite de s’appuyer sur une autre composante de notre personnalité : la propension à la coopération altruiste. C’est pourquoi une voie alternative à la toute-puissance des plateformes est possible, grâce aux biens communs et aux plateformes coopératives. Pour que ceux-ci réussissent, il faut réunir certaines conditions que l’ouvrage décrit : un projet souvent imaginé par un individu mais porté par un collectif, capable de contrôler ses « passagers clandestins », de passer à l’échelle, d’obtenir des soutiens institutionnels et d’investir des champs encore inexplorés par les plateformes marchandes tels que l’éducation, la santé, l’action sociale.

Avec le soutien de Marsouin et de la Région Bretagne