«L'ouvrage de Simon Lemoine, Le sujet dans les dispositifs de pouvoir, s'inscrit dans le prolongement de cette tentative foucaldienne de saisir l'"origine contingente et sans grandeur" de ce sujet qui se perçoit pourtant, le plus souvent, auteur autonome et conscience libre. S'il s'agit bien, au travers de cet essai [...] de poser la première pierre d'une "philosophie des dispositifs", ce n'est pas seulement pour proposer une théorie du pouvoir inspirée de Foucault, mais c'est surtout parce qu'une telle théorie est condition de possibilité de la connaissance non pas de l'homme, mais bien plutôt du fait qu'"un homme est fait de l'homme". C'est donc la contingence de ce que nous sommes devenus que l'auteur cherche à mettre en évidence.»
Jacques Louis Lantoine, Acta fabula, vol. 16, n°4, avril 2015
«[l']originalité vient enfin d'une démarche qui est celle d'un véritable exercice spirituel de pensée, puisque l'auteur auto-analyse son propre assujettissement aux dispositifs de pouvoir dans lesquels il est lui-même inscrit (école, entreprise), inaugurant une pratique inédite qu'on pourrait dire de micro-analyse. C'est Sénèque et La Boétie à l'âge du Dispositif.»
Pierre Sauvêtre, Revue française de science politique, vol. 65, n°4, 2015
«L'ouvrage de Simon Lemoine, Le Sujet dans les dispositifs du pouvoir, ne se présente pas comme une étude de Foucault comme telle, mais plutôt comme une théorie du dispositif. S'il se rallie explicitement à l'attitude de lecture utilitaire (et on ne trouve pas, en conséquence, le nom de Foucault dans le titre), c'est avec des objectifs franchement théoriques (une philosophie du dispositif), plutôt que pratico-empiriques. Cette tentative de problématiser le sujet en faisant systématiquement intervenir la notion de dispositif s'inspire du travail de Foucault sans pour autant lui consacrer une attention interprétative soutenue ou une analyse conceptuelle rigoureuse. L'usage des notions qu'elle lui emprunte est plutôt abstrait, mis au service d'un exercice de conceptualisation libre.»
Marc Djaballah, Revue philosophique de la France et de l'étranger, T. 141, 2016/1